Production : Légumes de saison
Lieu d’exploitation : Carsac-Aillac
Distance du magasin : 100 mètres
Parcours de Thierry Boyer :
Après de nombreuses années sportives (athlétisme), un bac puis un BTS électronique peu glorieux, je décide de suivre des études agricoles afin de mieux connaître le maraîchage et de pouvoir m’installer sur la ferme familiale.
J’obtiens, cette fois, avec succès un BTS « horticulture » option maraîchage à l’ESA d’Angers. Puis je pars faire un stage de 4 mois en Tunisie dont le thème est la « mécanisation du travail du sol dans les oasis ».
En 1995, je m’associe à mon père pour créer le GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) Ferme de Vialard en 2005, suite à l’arrêt d’activité de ce dernier, je crée l’EARL (Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée) ferme de Vialard.
Tabac, asperges, oignons et noix étaient les cultures principales en 1995 ; tomates et salades sont progressivement apparues dans les cultures. La commercialisation de ma récolte passe par des revendeurs, des restaurateurs et des grossistes. Déçu par ce mode de vente, par le non respect des produits et des producteurs, je décide en 2004-2005 de développer la vente à la ferme (mes parents vendaient déjà les asperges de cette façon), en créant avec d’autres agriculteurs l’association la ferme de Vialard.
Mon objectif est désormais de diversifier les cultures, de produire sainement de proposer des légumes frais (les légumes sont cueillis juste avant l’ouverture de la boutique et rarement stockés en chambre froide) et de saison et de créer du lien avec les consommateurs.
Modes de cultures
Je travaille en culture dite « traditionnelle » : depuis 10 ans, je m’attache à réduire l’utilisation de produits de synthèse (engrais chimique, fongicide, insecticide et herbicide). Lorsque cela est nécessaire, je choisis des produits de lutte biologique (ces derniers sont de plus en plus répandus sur le marché du fait d’une recherche accru dans ce domaine), je m’équipe de désherbeur mécanique, je teste les nouvelles techniques (voile anti insecte par exemple). Ainsi, tous les légumes cultivés sous serres ne sont traités qu’avec des produits ou techniques acceptés en agriculture biologique (sauf cas exceptionnels).
En culture de pleins champs, seulement 3 cultures sont desherbées chimiquement : ce sont la culture des carottes, oignons (1 desherbage au semis) et asperges (desherbage après la récolte). Pour les autres cultures, aucun produit phytosanitaire de synthèse n’est nécessaire.
Quant à la fertilisation, que ce soit sous serre ou en pleins champs, je privilégie le fumier de bovins, l’engrais organique biologique et l’engrais vert : du millet pour les serres, de la vesce, de la navette, du trèfle, de la moutarde, de l’avoine…pour le plein champs
En 2014, je cultive :
· sous serres : salade, mâche, épinard, moutarde, tatzoï, blette, fenouil, cèleri, tomate, poivron, aubergine, concombre, pomme de terre, ciboulette, persil, basilic, radis…
· en pleins champs : salade, pomme de terre, tomate, poivron, aubergine, asperge, oignon, échalote, carotte, poireau, haricot, topinambour, rhubarbe
Mes objectifs sont de développer la transformation de légumes, de continuer à fournir correctement la ferme de Vialard et de développer de nouvelles cultures.
Depuis 2017 je me suis associé à Arthur Galinat, jeune agriculteur du cru.
Parcours d’Arthur Galinat
C’est donc naturellement qu’il s’est lancé dans des études agricoles. Au cours de son BAC PRO horticulture en alternance de 2011 à 2014, il rencontre et travaille auprès Thierry Boyer qui devient son maître de stage. Après l’obtention de son diplôme, l’envie de voir du pays l’amène jusqu’en Charente où il décide de perfectionner ses connaissances en mécanique agricole, ce qui est aussi l’une de ses passions. Arthur effectue un BTM mécanique agricole jusqu’en 2016. Fort de toutes ses connaissances, un retour aux sources se fait sentir avec la conviction de s’installer comme maraîcher. Il pouvait reprendre l’exploitation de ses grands parents mais n’ayant pas forcément de structures adaptées, il hésite, commencer à 0 avec les difficultés financières et logistiques que cela représentent n’est pas une mince affaire. Ayant travaillé avec Thierry et connaissant son envie de s’associer avec l’ambition de développer sa structure mais surtout de laisser la place à une personne, le décide enfin. Leur complémentarité est une vraie force pour se lancer et continuer de faire grandir l’E.A.R.L de Vialard, tout en gardant les mêmes finalités et objectifs qui sont de réduire la pénibilité du métier et optimiser leur travail.
Au-delà de son métier, il est important pour Arthur de participer au monde agricole en s’impliquant dans des structures d’accompagnement. Il choisi le syndicat des Jeunes Agriculteurs qui, pour lui, sont un lieu d’écoute, d’ouverture et d’innovation . Arthur le dit avec engagements et convictions « même si nous ne venons pas du même endroit, nous rencontrons les mêmes problématiques d’installations, d’acquisition de terre et de travail. Être ensemble permet de ne pas se sentir isolé mais surtout de préserver et de faciliter le maintien d’une agriculture française avec passion. Et comme le dit le dicton : quand les jeunes poussent l’agriculture grandit !».